La route
"La route", c'est avant tout un livre de Cormack McCarthy. Encore une histoire de fin du monde, mais d'une beauté et d'une poésie extraordinaires. Dur et poignant à la fois, ce chef-d'oeuvre fait définitivement partie de mon "best-of" littéraire. J'ai pleuré comme une madeleine tout au long des dernières pages. La narration et les dialogues sont réduits au plus strict nécessaire mais la force des liens qui unissent cet enfant à son père, la dépendance de l'un envers l'autre pour leur survie (autant physique que morale) et l'oscillation permanente entre entre le besoin du père de fuir les Autres et les sentiments de bonté du fils amènent à la réflexion sur ce qui fait de nous des êtres humains.
Petit résumé honteusement piqué à Amazon :
L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. Un
père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli
d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs
gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la
pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d'une humanité retournée à
la barbarie. Cormac McCarthy raconte leur odyssée dans ce récit
dépouillé à l'extrême. Prix Pulitzer 2007, La Route s'est vendu à plus
de deux millions d'exemplaires aux États-Unis.
"La route" va sortir prochainement au cinéma. La bande-annonce semble bien refléter ce qu'il se passe dans le livre, mais je n'ai pas l'impression d'y retrouver le côté introspectif et poétique... Je ne saurais donc que trop vous conseiller la lecture du livre qui ne vous laissera certainement pas indemne.