Boulette au piment
Non, il ne s'agit pas d'une toute nouvelle recette de cuisine que j'ai expérimentée récemment mais de la dernière bourde par laquelle je me suis distinguée au boulot il y a quelques jours.
J'ai un poste un peu bâtard qui consiste - sous les ordres de GentilChef - à créer des documents permettant (en théorie) de faciliter la coordination entre les sous-domaines de mon service. C'est dans cet esprit-là que j'ai été chargée de récupérer un certain nombre d'informations importantes auprès de divers collègues pas toujours très coopératifs. Même si mon boulot consiste à faciliter la vie de tout le monde, il y a des gens qui sont toujours les premiers à se plaindre du manque de coordination mais qui sont aussi systématiquement mécontents d'être sollicités quand on leur demande leur avis... Ca a été le cas pour une personne en particulier qui m'a foutue en boule en faisant de la rétention d'informations (même pas secrètes, les infos !). C'est le bougon de service qui pense que tout le monde fait mal, qui râle tout le temps et qui croit qu'il n'y a que lui qui fait bien...
Furieuse, je retourne à mon poste et, pour me défouler, j'envoie un mail pour cracher tout mon venin sur ladite personne. Parfois, ça soulage d'écrire ! Sauf qu'évidemment, dans ma colère, au lieu de mettre ma copine en destinataire, je mets... le troufion de collègue !
Troufion a donc reçu un mail fort désagréable plein de fiel à l'encontre de sa propre personne...
Je ne m'en suis pas rendue compte tout de suite, et mon coeur a arrêté de battre quelques secondes quand - pour toute réponse - j'ai reçu de sa part un "c'est parfait !".
Après l'incident, mortifiée de honte, j'ai vainement tenté de le voir. Pour pallier à mon absence due à mon départ à Bruxelles, j'ai envoyé un mail d'excuses auquel il a gentiment répondu en passant l'éponge et s'excusant également d'avoir été désagréable avec moi.
L'ardoise est effacée, on a remis les compteurs à zéro, mais n'empêche... je me donnerais des claques, parfois !