Casser la voix
Ouais, elle est partie comme ça, sans prévenir. En plein cours. Pouf, plus rien ! Quand ça veut plus sortir, bah ça veut plus sortir… Et encore, c'est pas trop grave, j'avais quand même mon super feutre bleu pour écrire "exercice 8 page 73" au tableau pendant que les greluches du fond de la classe en profitaient pour se raconter leur vie sans que j'aie la possibilité de les engueuler. C'est vachement important, un feutre ! Sortez toujours avec un feutre, les gens [non, pas pour écrire "i love Quentin" dans les toilettes publiques, mais vous ne regardez rien d'autre que la Star Ac' ou quoi ?].
J'ai sauvé mon cours, mais c'était sans compter la mauvaise nouvelle de la soirée… Oh tiens, du courrier. Oh merde, une facture. Oh bordel, une *grosse* facture !! Une note d'électricité 3 fois supérieure à celle de l'année dernière sur la même période, alors que quand j'avais changé de fournisseur on m'avait promis une super économie de 15 % [moi, naïve ?] ! Aaaaaaaaaargh, enfer et damnation ! Et pas un brin de voix pour sortir un "salauds" bien senti, en plus ! Ni pour engueuler au téléphone la madame du service clientèle qui bien sûr n'y est pour rien !
Bon, et je fais quoi moi, maintenant, pour retrouver ma voix ? Déjà que je ne prends plus de bain en semaine, là je ne suis même pas en mesure de chanter le dernier Isabelle Boulay sous la douche… Et le premier qui rigole... bah qu'il rigole. Moi aussi il n'y a pas si longtemps ça me faisait rire. Je vous merde. Y'a des gens très bien qui aiment Isabelle Boulay. Même des hommes, j'en ai vus. Même des petites grand-mères. Alors camembert !