Gone
Je
ne l'entendrai plus gratter tous les matins à ma porte. Il ne sautera
plus sur mon lit lorsque ma mère se décidera finalement à le faire
entrer dans ma chambre. Je ne l'amènerai plus se balader au parc. Il ne
réclamera plus avec entêtement de monter sur mes genoux pendant que je
regarde la télé. Il ne courra plus après le chat du voisin. Il ne
m'apportera plus sa balle pour que je la lui lance.
Suite à un
mauvais diagnostic du vétérinaire - qui confond gastro-entérite et
insuffisance cardiaque doublée d'un oedème pulmonaire - et après une
nuit de souffrances insupportables, il est mort à la clinique
vétérinaire où il a été envoyé en urgence ce matin.
Le véto
urgentiste qui s'en est occupé ce matin a été sidéré qu'une telle
erreur de jugement ait pu être commise. Mais l'erreur est humaine et je
n'en veux même pas au vétérinaire fautif. Ce sont des choses qui
arrivent. Oui, on va dire ça.
Mais ce soir, je suis épuisée
après ma nuit blanche agitée et la journée de boulot qui a suivie, et je
suis triste d'avoir perdu mon chien (2 ans et 1/2, c'est quand même pas
vieux), et je suis en colère après mon père qui profite de la situation
pour provoquer un conflit. C'est vraiment pas le jour pour ça... Ni
même la semaine, je pense. Et pour couronner le tout, j'ai reçu aujourd'hui le développement de mes dernières photos, dont 2 ou 3 du chien. Manquait plus que ça pour clôturer la journée.
J'ai pleuré 7 jours d'affilés quand le chien
précédent est mort. Je n'en ferai peut-être pas autant pour celui-là
car je vais être obligée de me contenir quand je serai au boulot, mais
je crois que j'ai suffisamment de larmes à verser ce soir pour
m'endormir sur un oreiller mouillé.