A peine remise de l'épisode de Bones d'hier soir et encore fébrile à l'idée que la semaine prochaine sera diffusé le 100ème épisode [full of surprises !!], je me trouve aujourd'hui face à un cas de conscience.

Flashback, il y a deux ans :

Un jeune chat est lâchement abandonné dans le hall de mon immeuble dans un sac avec jouets, carnet de santé, croquettes et surtout un mot bien en évidence : "A adopter". [A noter que des résidents sont passés devant le sac toute la matinée sans s'intéresser à son cas !] En le trouvant, je me précipite dessus, je l'amène chez moi et recherche le proprio d'origine sur internet. Le proprio en question a été muté à la Réunion et a confié son chat la veille à une adolescente rencontrée sur Internet, laquelle adolescente n'a pas pris la peine de demander l'autorisation à ses parents et a été sommée de s'en débarrasser au plus vite. Je vous laisse imaginer la gueule du chat après 2 abandons en 2 jours et 8 heures de confinement dans un sac trop petit pour lui...

Travaillant à l'époque en Angleterre, il m'était alors impossible de garder le chat. Mes parents étaient à deux doigts de le prendre mais j'ai finalement réussi à faire du forcing auprès d'une personne âgée de l'immeuble qui venait de perdre son chien et se sentait bien seule.

Retour au présent :

La personne âgée en question vient d'être hospitalisée pour de graves problèmes de santé, et il est peu probable qu'elle rentre chez elle prochainement (voir même qu'elle rentre chez elle un jour). Pour l'instant, le chat reste dans son appartement et ma mère se relaie avec le fils de cette dame pour le nourrir, lui changer sa caisse et le papouiller un peu. Le pauvre minet est déjà bien traumatisé de se retrouver tout seul...

La question de l'avenir du chat se pose donc. Le chien de mes parents étant toujours handicapé et ayant du mal à cohabiter paisiblement avec ma chachoune, il est exclu que mes parents prennent le chat à plein temps. Mon côté Brigitte Bardot s'ajoutant au fait que c'est moi qui ai convaincu la dame de prendre le chat il y a deux ans me pousse à envisager de l'adopter, offrant ainsi un compagnon de jeu à Sweetie (qui elle n'a absolument aucun problème à cohabiter avec d'autres congénères tellement que c'est une poupette gentille choupinette).

Oui mais :

1. N'ayant pas de voiture, je suis amenée à me déplacer souvent en TGV. J'ai déjà du mal à me dépatouiller avec mes bagages + une boîte à chat, alors avec deux boîtes... Sans parler du fait que ma chachoune est un amour quand elle voyage, mais que l'autre ne sera pas forcément aussi patient !

2. Mes parents s'occupent ponctuellement de Sweetie quand je m'absente, mais le chien va faire un carnage si on lui amène deux bestioles.

3. Deux chats, ça veut dire deux fois plus de frais vétérinaires, deux fois plus de frais alimentaires et deux fois plus de frais de litière. C'est un paramètre à prendre en considération, je vis seule, je n'ai pas d'économies et je n'ai pas un gros salaire. Et comme je n'ai pas pour habitude de lésiner avec ma chachoune, il n'est pas question que je lésine avec Léo (le chat de la dame) si je l'adopte.

4. Sweetie, j'ai préparé son arrivée. J'ai anticipé longtemps à l'avance une "adoption-sauvetage". L'occasion s'est présentée, je l'ai fait en connaissance de cause avec les responsabilités que ça implique sur le plan financier et affectif, avec toujours une possibilité de relais au cas où je devrais m'absenter. Là, présentement, il s'agit d'une décision à prendre dans l'urgence. Je déteste ça car ce n'est pas la bonne manière d'adopter un animal.

Ceci dit :

Deux chats, c'est aussi deux fois plus de caresses, deux fois plus de rigolades et - last but not least - ils se tiendront compagnie la journée quand j'irai bosser.

Mon père propose la solution suivante : Sweetie part vivre chez mes parents à plein temps et je garde Léo chez moi en appartement. Mais Sweetie, c'est *mon* chat. Je l'ai voulue, je l'aime et il n'est pas question pour moi de m'en séparer [même si, soyons honnête, Sweetie n'en a strictement rien à carrer de vivre chez moi ou chez mes parents où elle se plaît visiblement beaucoup] [C'est purement égoïste, mais c'est moi que ça fait chier].

Ma solution serait d'accueillir Léo provisoirement le temps de lui trouver une nouvelle famille d'accueil (sans chien, sans enfant en bas âge et au calme), mais ça veut dire qu'il va encore subir un nouvel "abandon", que je prends le risque de m'y attacher plus que je ne le devrais, et surtout que je ne trouverai peut-être pas la famille parfaite pour lui.

Pffff, entre le cœur et la raison, le choix est cornélien. Le week-end qui arrive sera propice à la réflexion...

Chat se discute

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