Le coeur a ses raisons
Je suis face à un dilemme moral. Si si. Pire que de se retrouver face à Jean-Pierre Foucault après le 50-50. Du coup, je suis obligée de demander l'avis du public.
Dans des temps pas si fort fort lointains que ça, je travaillais à Paris. Le job était certes merdique mais j'avais l'avantage d'être entourée par une chouette équipe (dont LeMignon et LeStagiaire, tu te souviens ?). Mais il y avait aussi d'autres gens, dont un en particulier avec qui je jouais au billard à l'heure du déjeuner [ouais, le CE était assez riche pour acheter des billards]. Appelons ce gens BillardBoy.
BillardBoy, il est plutôt pas mal avec un corps de ouf rapport au fait que c'est un danseur de salsa. Et un guitariste [ce qui n'a rien à voir avec le corps de ouf en question mais qui ajoute un degré de sexytude supplémentaire]. Et au-delà de ça, il se permet d'être timide et gentil et tout et tout. Bon je vous rassure, il n'est pas si parfait : quelquefois, il met une cravate orange pour aller au boulot. Yuk.
Je n'ai jamais coupé le contact avec BillardBoy qui a d'ailleurs quitté la boîte lui aussi. Et donc, mon problème existentiel est le suivant - et là, attention, sortez les vuvuzelas parce que ça n'arrive pas si souvent : BillardBoy veut sortir avec moi.
On se textote, on se facebooke, on se bigophone avec toute la panoplie du social-networking qui va avec, mais là on a atteint le stade où ça commence un peu à bien faire et où il faut passer à la vitesse supérieure. T'façon, j'ai un peu été mise au pied du mur et j'ai épuisé toutes les options pour repousser l'échéance du choix [même se mettre la tête dans le sable ne marche plus].
En apparence, tout cela paraît bien formidable. J'veux dire, j'ai demandé un mari pour Noël un nombre incalculable de fois, et là on m'envoie la personne qui remplit tous les critères [à commencer par le fait qu'il ne soit pas gay, si tu vois ce que je veux dire] et comme par hasard... il ne m'intéresse pas. Enfin pas à ce niveau-là, en tout cas.
Mais [bah ouais, il n'y aurait pas de dilemme sans "mais"] il y a aussi une part de moi qui a quand même envie, juste histoire de ne pas oublier l'effet que ça fait d'avoir quelqu'un, tu vois [et puis je le redis : corps de ouf, quoi !]. Mes anciens collègues de bureau, qui étaient évidemment au courant de tout bien avant moi [d'autant plus que j'ai aussi tendance à avoir de la m***e dans les yeux] me disent de foncer et puis tant pis si ça ne marche pas.
Donc en gros, public de mon blog :
TAPE 1 pour que je cède à la tentation et advienne que pourra.
TAPE 2 pour que je garde mon sens de la moralité et que je ne profite pas de l'occasion à son détriment [bah ouais quoi, c'est un gentil garçon].
Alors bon, je sais bien que quand on sort avec quelqu'un, on n'a de toute façon pas la garantie que ça va marcher. Mais le problème ne vient pas de moi, il vient de lui. Je sais d'ores et déjà que ce ne sera pas *lui*.
Corps de ouf vs. cœur d'artichaut.
Hormones vs. raison.
Argh, ça craint du boudin !